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T'es rien
Le jour où les terriens prendront figure humaine
j'enlèverais ma cagoule pour entré dans l’arène.
Hubert Felix Thiefaine
( Sculpture photographier dans une galerie )
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Commentaires
BoAime je suis contente que tu connaisse et apprécie les textes de Thiefaine. Soit on aime, soit on déteste . J'écoutais j'avais 17 ans ...
En chacun de nous réside une part d'ombre et de lumière... ne jamais désespérer belle journée
Les dingues et les paumés jouent avec leurs manies.
Dans leurs chambres blindées, leurs fleurs sont carnivores
Et quand leurs monstres crient trop près de la sortie,
Ils accouchent des scorpions et pleurent des mandragores
Et leurs aéroports se transforment en bunkers,
À quatre heures du matin derrière un téléphone.
Quand leurs voix qui s'appellent se changent en revolvers
Et s'invitent à calter en se gueulant "come on !"
Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie
Et se font boire le sang de leurs visions perdues
Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie.
Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue.
Ils voient des rois-fantômes sur des flippers en ruine,
Crachant l'amour-folie de leurs nuits-métropoles.
Ils croient voir venir Dieu ils relisent Hölderlin
Et retombent dans leurs bras glacés de baby-doll.
Les dingues et les paumés se traînent chez les Borgia
Suivis d'un vieil écho jouant du rock 'n' roll
Puis s'enfoncent comme des rats dans leurs banlieues by night,
Essayant d'accrocher un regard à leur khôl
Et lorsque leurs tumbas jouent à guichet fermé,
Ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins
Et sont comme les joueurs courant décapités
Ramasser leurs jetons chez les dealers du coin.
Les dingues et les paumés s'arrachent leur placenta
Et se greffent un pavé à la place du cerveau
Puis s'offrent des mygales au bout d'un bazooka
En se faisant danser jusqu'au dernier mambo.
Ce sont des loups frileux au bras d'une autre mort,
Piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal.
Ils ont cru s'enivrer des chants de Maldoror
Et maintenant, ils s'écroulent dans leur ombre animale.
Les dingues et les paumés sacrifient Don Quichotte
Sur l'hôtel enfumé de leurs fibres nerveuses
Puis ils disent à leur reine en riant du boycott :
"La solitude n'est plus une maladie honteuse.
Reprends tes walkyries pour tes valseurs maso.
Mon cheval écorché m'appelle au fond d'un bar
Et cet ange qui me gueule : "viens chez moi, mon salaud"
M'invite à faire danser l'aiguille de mon radar."Hubert-Félix Thiéfaine - Les dingues et les paumés
Mag je te souhaite une douce soirée.Amitiés.
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"Et je viendrai troubler de mon cri distordu
Les chants d'espoir qui bavent aux lèvres des statues ."
Un génie de chez nous... un monde à part... un accordeur de mots.
Oui, le terrien n'est RIEN mais qu'est ce qu'il peut faire comme MAL !!!!!!!!!!!!!!!! si il avait conscience de n'être RIEN il ferait le BIEN.
Moi, je sais que je ne suis RIEN... quand on meurt... il reste un souvenir dans le cœur d'une génération, voir deux... et puis c'est fini... c'est comme si on n'avait jamais existé.