• T'es rien

     

    Le jour où les terriens prendront figure humaine

     j'enlèverais ma cagoule pour entré dans l’arène.

     

     Hubert Felix Thiefaine

     

     

     

    ( Sculpture  photographier dans une galerie )

     

     

    « SamsaraCorps&sprit »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 12 Juillet 2015 à 10:16

    "Et je viendrai troubler de mon cri distordu
    Les chants d'espoir qui bavent aux lèvres des statues ."

     

    Un génie de chez nous... un monde à part... un accordeur de mots.

    Oui, le terrien n'est RIEN mais qu'est ce qu'il peut faire comme MAL !!!!!!!!!!!!!!!! si il avait conscience de n'être RIEN il ferait le BIEN.

    Moi, je sais que je ne suis RIEN... quand on meurt... il reste un souvenir dans le cœur d'une génération, voir deux... et puis c'est fini... c'est comme si on n'avait jamais existé.

     

    2
    Dimanche 12 Juillet 2015 à 13:04

    BoAime je suis contente que tu connaisse et apprécie les textes de Thiefaine. Soit on aime, soit on déteste . J'écoutais j'avais 17 ans ...  wink2

    3
    Dimanche 12 Juillet 2015 à 14:47

    En chacun de nous réside une part d'ombre et de lumière... ne jamais désespérer belle journée

    4
    Dimanche 26 Juillet 2015 à 21:18

    Les dingues et les paumés jouent avec leurs manies.
    Dans leurs chambres blindées, leurs fleurs sont carnivores
    Et quand leurs monstres crient trop près de la sortie,
    Ils accouchent des scorpions et pleurent des mandragores
    Et leurs aéroports se transforment en bunkers,
    À quatre heures du matin derrière un téléphone.
    Quand leurs voix qui s'appellent se changent en revolvers
    Et s'invitent à calter en se gueulant "come on !"

    Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie
    Et se font boire le sang de leurs visions perdues
    Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie.
    Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue.
    Ils voient des rois-fantômes sur des flippers en ruine,
    Crachant l'amour-folie de leurs nuits-métropoles.
    Ils croient voir venir Dieu ils relisent Hölderlin
    Et retombent dans leurs bras glacés de baby-doll.

    Les dingues et les paumés se traînent chez les Borgia
    Suivis d'un vieil écho jouant du rock 'n' roll
    Puis s'enfoncent comme des rats dans leurs banlieues by night,
    Essayant d'accrocher un regard à leur khôl
    Et lorsque leurs tumbas jouent à guichet fermé,
    Ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins
    Et sont comme les joueurs courant décapités
    Ramasser leurs jetons chez les dealers du coin.

    Les dingues et les paumés s'arrachent leur placenta
    Et se greffent un pavé à la place du cerveau
    Puis s'offrent des mygales au bout d'un bazooka
    En se faisant danser jusqu'au dernier mambo.
    Ce sont des loups frileux au bras d'une autre mort,
    Piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal.
    Ils ont cru s'enivrer des chants de Maldoror
    Et maintenant, ils s'écroulent dans leur ombre animale.

    Les dingues et les paumés sacrifient Don Quichotte
    Sur l'hôtel enfumé de leurs fibres nerveuses
    Puis ils disent à leur reine en riant du boycott :
    "La solitude n'est plus une maladie honteuse.
    Reprends tes walkyries pour tes valseurs maso.
    Mon cheval écorché m'appelle au fond d'un bar
    Et cet ange qui me gueule : "viens chez moi, mon salaud"
    M'invite à faire danser l'aiguille de mon radar."

    Hubert-Félix Thiéfaine - Les dingues et les paumés

    Mag je te souhaite une douce soirée.Amitiés.

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