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Photographie Mag L.M Ombre et Lumière Art

Nature, Voyage & Poésie

 

Ô bruyère, bruyère,  ce rose éclatant, ces violets pourprés,  Ces épis de corail aux grains serrés,  Ici, les pins tendent si haut leurs parasols  Que les vents de la dune se prélassent  Et que le soleil joue à pile ou face,  Librement, sur tes chauds tapis couvrant le sol…   Et c’est comme une flamme au ras des sables,  Un couchant rouge et mauve interminable  Sous les hauts parasols,  Quand tu fleuris, bruyère…   Tes fleurs…tes fleurs sont le tapis  D’un temple ouvert, bourdonnant de prières…  Entre les piliers bruns, des parfums assoupis  D’encens et de résine,  Des parfums d’immortelle et de mousse marine  Accompagnent le tien, bercé dans l’air…   Et ton âme d’ici, je la découvre  De ce wagon-joujou courant près de la mer,  Au seuil de ces pays roses et verts  Qui s’ouvrent  Sur le vert et le rose argentés de la mer…

( Photo prise sur une façade vitrine )

 

 

 

Bruyère de Bretagne 

 

 

 

 Sabine Sicaud, Poèmes Cahiers de France, 1926 

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P
Petite brise poétique dans la bruyère...Sublime...Bises
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O
C'est touchant le poème de cette petite fille mais il manque le début...<br /> J'ai trouvé qu'il y avait quelque chose qui ne collait pas dans ce poème.. alors j'ai fait des recherches... Je sais... je suis chiante!!! mais en général la poésie a une musique et là il manquait des notes <br /> Merci ! de nous avoir fait découvrir cette jeune poétesse disparue trop tôt.<br /> Belle bruyère... belle lumière... je suis gourmande...je pense au miel... j'adore le miel de Callune !<br /> Bisous Ma Gali... belle soirée et douce nuit... en espérant que la tempête se calme! ici ça souffle fort!!!<br />  <br />  <br /> "Ô bruyère, bruyère, Je croyais te connaître et je ne savais rien De cette odeur mêlée à la rumeur légère Qui vient du fond des pignadas, qui vient Des longs pays qui sont les tiens, bruyère… Je connaissais ta petite âme de chez nous, Ta petite âme éparse au pied de chênes roux Et de sorbiers déjà couleur d’automne… Mais ce rose éclatant, ces violets pourprés, Ces épis de corail aux grains serrés, Cette lumière en fins grelots qui sonnent, Les trouve-t-on chez nous, même l’automne? Ici, les pins tendent si haut leurs parasols Que les vents de la dune se prélassent Et que le soleil joue à pile ou face, Librement, sur tes chauds tapis couvrant le sol… Et c’est comme une flamme au ras des sables, Un couchant rouge et mauve interminable Sous les hauts parasols, Quand tu fleuris, bruyère… Tes fleurs…tes fleurs sont le tapis D’un temple ouvert, bourdonnant de prières… Entre les piliers bruns, des parfums assoupis D’encens et de résine, Des parfums d’immortelle et de mousse marine Accompagnent le tien, bercé dans l’air… Et ton âme d’ici, je la découvre De ce wagon-joujou courant près de la mer, Au seuil de ces pays roses et verts Qui s’ouvrent Sur le vert et le rose argentés de la mer"<br />  
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E
Très apaisant,  jolie photo,et on dirait un mouton dans cette bruyère..Belle journée - Bisous
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P
Ambiance poétique, j'aime beaucoup<br /> Merci
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P
Très belle ambiance et des couleurs superbes.Bise et bonne journée Mag
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